AMI -TACCT - ILE DE FRANCE

Soutien aux démarches d’élaboration de trajectoires d’adaptation au changement climatique en Ile-de-France 2024 - 2025

Appel à manifestation d'intérêt

 

L’appel à manifestation d’intérêt « Adapter son territoire au changement climatique en Ile-de-France avec TACCT » (AMI TACCT IDF) a pour objectif d’accompagner les collectivités territoriales souhaitant mettre en place une stratégie d’adaptation au changement climatique sur leur territoire.

 

Ces dernières années ont fait la démonstration dramatique des conséquences du changement climatique, avec des inondations et glissements de terrain, ou des canicules inédites. Mais ces événements extrêmes ne sont que la partie visible des risques : 61 % du territoire métropolitain est concerné par le retrait et le gonflement des argiles (chiffre 2018) ; entre la fin mai et la fin septembre 2019, des assecs ont été observés dans 90 départements métropolitains et 87 d’entre eux ont été soumis à arrêtés « sécheresses » ; en 2020, 77 % de la population française a été exposée au moins un jour à des températures dépassant les seuils d’alerte ; 20.000 kilomètres de littoral français sont soumis à un phénomène d’érosion et la liste pourrait se poursuivre longtemps. Ces exemples montrent des effets déjà présents sur le territoire et confirment que le changement climatique s’accélère et s’intensifiera dans les prochaines décennies.

 

Au vu de ces constats, il a paru important aux partenaires rassemblés autour de cet appel à manifestation d’intérêt d’afficher une volonté collective d’accompagner les territoires franciliens sur ces questions d’adaptation. L’appropriation de la démarche TACCT par les territoires doit permettre de faire émerger une culture commune de l’adaptation. Cela demande à l’ensemble des acteurs locaux de faire face aux prévisions climatiques, potentiellement anxiogènes, qui seront d’autant mieux gérées qu’elles auront été collectivement anticipées.

Ile-de-France

 

L’Ile-de-France est particulièrement exposée à ces changements climatiques qui fragilisent les écosystèmes naturels et les modèles économiques tout en touchant particulièrement les personnes les plus vulnérables. Les acteurs institutionnels régionaux travaillent de concert à l’accompagnement des territoires dans la construction et la mise en œuvre de stratégies et d’actions facilitant l’adaptation à ce nouveau contexte.

 

Dernièrement, la loi Climat et Résilience a positionné l’action publique dans un contexte de renforcement de la prise en compte des conséquences du changement climatique dans notre société mais elle reste trop restreinte pour nous toucher tous. La future SFEC[1], qui conjuguera atténuation et adaptation dans un même texte, constitue à cet égard une opportunité unique pour un réel temps politique sur un avenir qu’il est encore possible de créer. Le futur Plan national d’adaptation au changement climatique, mais aussi, et surtout la future loi de programmation offrent la possibilité de doter chacun d’un cadre et de moyens d’action dédiés.

 

Alors que les stratégies d’atténuation font partie d’un effort mondial de réduction des gaz à effet de serre afin de limiter l’intensité du changement climatique, il est également nécessaire de préparer chaque territoire aux évolutions tendancielles du climat et à la survenue d’aléas climatiques extrêmes auquel il devra faire face au cours des prochaines décennies. Second pilier de la lutte contre le changement climatique, l’adaptation doit dès à présent être pensée et mise en œuvre à toutes les échelles territoriales, afin d’atténuer les dommages potentiels des évolutions tendancielles et des aléas climatiques, de tirer parti des opportunités et de faire face aux conséquences à long terme de ces changements.

[1] Stratégie française énergie climat attendue pour le 2ème semestre 2023

 

Au delà d'opérations ponctuelles, l’accent est mis dans cet AMI TACCT sur la structuration à moyen et long termes de stratégies territoriales sur la base d’une démarche développée par l’ADEME en partenariat avec la Région Ile-de-France, l’Institut Paris Région - AREC, l’Institut Paris Région - ARB, la DRIEAT, l’OFB, L’ARS, le GREC et le Cerema.

Les partenaires de cet AMI témoignent de la volonté collective d’accompagner les collectivités au travers d’une mise en cohérence des politiques publiques pour que les territoires disposent d’un éventail complet de dispositifs et mesures d’accompagnement.

 

 

Pour citer le GREC, Groupe régional d’expertise sur le changement climatique :

Dans les évolutions observées jusqu'à aujourd'hui, en Île-de-France, les signes du changement climatique sont déjà très perceptibles depuis le milieu du XXème siècle : 

 

Tendances marquées pour les températures moyennes (réchauffement moyen en Île-de- France d’environ 2°C depuis 1950 pour un réchauffement global d’environ 1,1°C), les vagues de chaleur (en forte augmentation), les vagues de froid et le gel (en régression), les pluies intenses (en augmentation). L’augmentation récente (en fréquence et en intensité) des vagues de chaleur et la régression des vagues de froid est largement attribuable aux activités humaines du fait de l’émission des gaz à effet de serre.

L’urbanisation et son étalement sont un facteur majeur de modification du climat local. C’est le cas en particulier de la région parisienne, avec un îlot de chaleur marqué, induisant des températures urbaines pouvant être 10°C plus élevées la nuit qu’en zone rurale en période de canicule. La présence d’un couvert végétal dense, transpirant, en périphérie des villes comme à l’intérieur des villes, a le potentiel d’atténuer ces extrêmes de chaleur.

Les évolutions observées vont se poursuivre pendant au moins une ou deux décennies, et possiblement au-delà en fonction de la rapidité de la réduction mondiale des émissions de gaz à effet de serre.

Pour un réchauffement global de 1,5°C, nécessitant une neutralité carbone en 2050 ou avant, les tendances régionales du changement climatique Île-de-France seront plus marquées qu’aujourd’hui. Pour un réchauffement global de 2°C au-dessus de l’ère préindustrielle (obtenu en milieu de XXIème siècle, pour des scénarios médians à élevés), les simulations climatiques projettent un réchauffement régional d’environ 0,5 à 1°C par rapport à aujourd’hui, ainsi qu’une modification du régime des pluies (plus fréquentes en hiver et plus rares en été).

Les événements climatiques extrêmes qui induisent les impacts les plus importants en Île-de-France sont les vagues de chaleur, les vagues de froid, les précipitations extrêmes et les sécheresses.

 

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(Webinaire du 12 juillet 2023)