Appel à communs Mobiliser les communs pour la Transition écologique

Résumé

Proposer une plateforme de covoiturage simple d’utilisation dédiée aux trajets réguliers des associations et entreprises afin de mutualiser les déplacements du quotidien ou de loisirs et réduire les émissions de GES.

Nom du commun :

Caroster

Description du commun en 1 phrase

Le doodle du covoiturage régulier

Site web (si existant) :

https://caroster.io/

Organisations utilisatrices ou intéressées pour utiliser la ressource :

coeurdecondroz.be, Villefranche Handball, CHU Brest, Kidimoov, Association HOPE APS (https://www.humanityonplanetearth.org/), Association Agir pour tous

Le commun contribue à :

• La résilience
• La sobriété

Décrire le problème que le commun cherche à résoudre (qui rencontre ce problème ? où ? pourquoi est-ce un problème critique pour la transition écologique ?)

Les associations, collectivités et entreprises organisent de nombreuses activités impliquant des trajets réguliers (entraînements, ateliers, trajets domicile-travail). Faute de solutions simples et mutualisées, la majorité de ces déplacements se fait en voiture individuelle. Les plateformes existantes ciblent surtout le covoiturage ponctuel ou domicile-travail subventionné, sans répondre aux besoins spécifiques des organisations : coordonner les trajets récurrents des membres et mutualiser les déplacements sur différents sites. La voiture individuelle est le mode de déplacement le plus utilisé : 80 % des kilomètres sont effectués en voiture et 86 % des Français l’utilisent pour au moins un déplacement quotidien. Elle représente à elle seule plus de 15 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Partager un véhicule permet de diviser par deux les émissions de CO2 d’un trajet.

Quels sont les utilisateurs directs de ce commun ?

Associations sportives et culturelles, Collectivités locales et établissements publics souhaitant proposer un outil de mobilité partagée sur leur territoire et Entreprises pour les trajets domicile-travail et pour les formations régulières des employés

Cochez-la ou les catégorie(s) cible(s) correspondante(s) :

• citoyens
• entreprises
• associations
• collectivités

Le commun se matérialise sous la forme de :

• plateforme & site web
• cartographie

Candidat au relevé :

30 septembre 2025

Localisation du projet de commun

Genève

Besoins pour développer ce commun :

Actuellement, nous mettons à disposition un module dédié au covoiturage ponctuel (événementiel) et nous souhaitons répondre aux nombreuses demandes sur le covoiturage récurrent. Le besoin principal est financier, pour développer le module « Trajet Régulier », en intégrant également les retours de notre communauté (roadmap partagée : https://feedback.caroster.io/). Cela permettrait à notre équipe (UX et devs) de se mobiliser pleinement sur ce module avec des contributeurs. Des échanges approfondis avec diverses structures ont permis de préparer la liste des fonctionnalités (backlog) pour la partie récurrence des déplacements. Nous devons affiner les besoins spécifiques des associations, concernant la gestion du multi-sites (aujourd’hui, Caroster ne propose qu’un point d’arrivée unique). Un accompagnement sur la mise en place d’une gouvernance plus partagée favoriserait la maturité du commun. Nous aimerions construire des synergies et/ou un projet commun avec d’autres projets.

Niveau de maturité du commun sur l'axe de la ressource :

ressource disponible et validée

Niveau de maturité du commun sur l'axe de la communauté :

intermédiaire

Niveau de maturité du commun sur l'axe de la gouvernance :

embryonnaire

Organisation(s) qui porte(nt) le commun :

Octree

Cocher la ou les catégories qui correspondent :

entreprise

Présentation de l’activité de(s) organisation(s) porteuse(s):

Octree est un startup studio pour construire les communs digitaux d’aujourd’hui: viables, ouverts & solidaires. Sa raison d'être : construire ensemble les outils de la transition écologique et sociale.

Préciser le(s) statut(s) juridique(s) :

Sàrl à but non lucratif (passage en coopérative prévu pour Octobre 2025)

Nombre de salariés de(s) structure(s) :

6 salariés et 3 indépendants

Partenaire(s) de(s) structure(s) (notamment hors cadre du commun) :

Co-objectif 21, Decidim, Ville de Genève

Nom et Prénom du référent (e) du commun et poste tenu dans sa structure :

Mathilde Draps, Responsable Produit

Equipe :

Gestion de projet informatique, développeurs open-source, designer UX, communication, stratégie et développement business. Au sein d'Octree nous fonctionnons en holacracie. Nous avons d'autres projets qui sont des communs numériques.

Calendrier :

Plan d’action et méthodologie du projet :

Le projet Regular Trips sera développé selon une approche agile, transparente et collaborative. La phase 1, déjà amorcée, porte sur le cadrage : rédaction des spécifications fonctionnelles, entretiens avec des structures partenaires et intégration des besoins dans la roadmap publique. La phase 2 est centrée sur l’UX : modélisation des parcours utilisateurs, réalisation de wireframes et maquettes graphiques. La phase 3 correspond au développement du module, avec tests, ajustements et validation finale. Le projet s’appuie sur un backlog public documenté sur GitLab, et une roadmap participative (feedback.caroster.io) pour assurer la transparence. Les tests seront réalisés en interne et avec des associations pour garantir la pertinence terrain. Une fois en production, le module fera l’objet d’une communication ouverte et d’un accompagnement utilisateur. La phase finale permettra d’évaluer les impacts (indicateurs d’usage, contribution à la sobriété des territoires).

Montant global prévisionnel du projet de commun, en euros :

Montant de l'aide prévisionnelle demandée à l'AAC, en euros :

Stratégie de cofinancement :

Partenaires financiers :

Pistes de financement post-appel à communs :

Dès la fin du développement, le financement du module Regular Trips reposera principalement sur la commercialisation de sa mise en place auprès d’organisations (business model saas). Les entreprises, notamment via leurs budgets mobilité ou RSE, seront ciblées avec une offre packagée (mise en place + abonnement annuel). Des tarifs associations seront proposés aux associations selon leur taille. Le développement de fonctionnalités supplémentaires à la demande assurera également une source de revenus (et l’avancée du projet pour tous). Enfin, la recherche de partenariats publics ou privés (mécénat, subventions, appels à projets) contribuera à pérenniser le projet et répondre aux autres demandes de la communauté.

Jusqu’à présent, comment les personnes et organisations confrontées au problème décrit font pour le contourner et en quoi ces solutions ne sont-elles pas satisfaisantes ?

Aujourd'hui, les associations utilisent principalement les outils de messageries (what's app, messenger, mails, etc.) ou un fichier Excel pour organiser le déplacement de leurs membres. Il n'existe pas de solution qui permette de répondre entièrement à leur besoin. Les collectivités cherchent des solutions existantes répondant à leurs besoins mais il y en a peu voir pas donc certaines financent des projets qui ne perdurent pas et d'autres n'ont pas de solutions à proposer aux habitants. Les entreprises utilisent Karos ou Blablacar daily mais ce sont des grosses technologies propriétaires qui sont peu flexibles pour s'adapter à leurs besoins : simplicité d'utilisation (doodle), privatisation pour chaque organisation (trajets publiques et non privés sur ces outils), gestion simplifiée (doivent tenir un registre pour l'état qui subventionne les trajets actuellement) et font face à des limites techniques (pas de prise en charge des trajets supérieur à 100km sur ces outils).

Comment évaluer la résolution du problème visé par le commun avec les données disponibles à court, moyen et long terme ? Inclure les actions nécessaires pour l’évaluation du commun dans la conception du projet (récolte de données, analyses…)

Ce sont les organisations elles-mêmes qui nous ont sollicitées avec ce besoin de trajets réguliers. Nous ne pensions pas initialement y répondre, considérant ce besoin comme déjà couvert par d'autres structures. Les indicateurs d'utilisation seront donc essentiels pour évaluer la pertinence du module. – Court terme : nombre d’organisations utilisatrices, de trajets créés, nombre d’utilisateurs, nombre de passagers. Une enquête qualitative auprès des structures pilotes permettra d’évaluer la pertinence des fonctionnalités. – Moyen terme : les mêmes indicateurs que CT, taux de rétention, types de structures (assos, entreprises, collectivités). Retours utilisateurs (via feedback.caroster.io) et des points réguliers avec les structures partenaires. – Long terme : Questionnaire de satisfaction, croissance du nombre d’organisation, croissance du nombre de trajets, croissance des contacts de prospects. Nous possédons déjà un dashboard (Metabase) avec les données d’utilisation.

Quel(s) type(s) de vulnérabilité du territoire sont traitée(s) :

• humaine
• organisationnelle

Comment le commun contribue-t-il à la résilience :

3. Actions en matière de gouvernance et d’organisation (construction avec les acteurs du territoire, partenariats, mutualisation d’initiatives, processus d’apprentissage, améliorer les processus et faire des retours d’expérience à postériori etc.)

Justifier votre choix à la question précédente :

En facilitant la mutualisation des trajets quotidiens et de loisirs, Caroster réduit la dépendance automobile, contribue à une mobilité plus accessible et renforce la solidarité locale. Il renforce l’organisation collective des mobilités locales, permet d’anticiper les besoins de déplacement récurrents et de mieux répartir les ressources. Il rend également possible une réponse collective dans les territoires où l’offre de transport est faible.

Méthode d’évaluation des bénéfices du commun sur la résilience des territoires (indicateurs, méthode de collecte et de traitement des données) :

Les bénéfices seront évalués à travers des indicateurs d'utilisation (nombre d’organisations, trajets créés, utilisateurs, passagers, zone géographique couverte, etc.) mais aussi par des indicateurs qualitatifs avec la coopération territoriale. Une enquête annuelle auprès des structures utilisatrices permettra d’évaluer la perception des impacts : amélioration de l’accessibilité, renforcement des liens entre acteurs, diminution de l’isolement, autonomie accrue pour l’organisation des trajets. Enfin, les données d'utilisation centralisées dans notre dashboard (Metabase) permettront d’observer l’évolution dans le temps, y compris dans des contextes territoriaux variés (pays, urbains, ruraux, etc.).

Sur quel(s) type(s) de sobriété le commun agit-il :

• 1. Sobriété dans l’utilisation des ressources : utiliser le moins de ressource possible pour satisfaire un besoin
• 3. Sobriété d’usage et comportementale : faire appel au changement de comportement des individus, adapter l’usage d’un objet, d’une technologie ou d’un service en réduisant la fréquence, le temps d’utilisation et en allongeant la durée d’utilisation avant remplacement
• 4. Sobriété organisationnelle : repenser nos modes d’organisation afin d’adopter de nouvelles façons de se déplacer, de travailler, d’habiter, de consommer, qui soient moins énergivores
• 5. Sobriété collaborative : créer du lien social à travers des activités favorisant le réemploi, le partage et l’échange

Quel(s) levier(s) d’actions employés par le commun :

• 1. Modérer l’utilisation d’un bien ou d’un service
• 2. Réorganiser son espace et son temps
• 4. Mutualiser la consommation des biens et services

Justifier votre choix à la question précédente :

Caroster incite à partager les déplacements récurrents, réduisant l’usage individuel de la voiture. La plateforme aide les organisations à réorganiser les mobilités et à mutualiser les déplacements entre membres. Elle contribue à créer du lien social et favorise une sobriété d’usage et organisationnelle. Cela passe également par une réorganisation de son espace et temps pour favoriser la mutualisation des trajets.

Méthode d’évaluation des bénéfices du commun sur la sobriété des territoires (indicateurs, méthode de collecte et de traitement des données) :

Les bénéfices seront évalués via des indicateurs d'utilisation liés à la mutualisation des trajets (nombre de trajets récurrents créés, nombre moyen de passagers par trajet, taux de remplissage). Ces données seront extraites automatiquement via notre outil d’analyse (Metabase). Nous suivrons également l’évolution du nombre d’utilisateurs réguliers pour mesurer l’ancrage de comportements sobres dans la durée. Une estimation des kilomètres mutualisés et des émissions CO2 émises et évitées permettra d’évaluer la réduction potentielle de l’usage individuel de la voiture. Des enquêtes qualitatives seront menées auprès des structures utilisatrices pour recueillir des retours sur les changements de comportements (partage, réduction de la fréquence d’usage de la voiture personnelle, changements interne en terme d’organisation des déplacements).

Le commun prend-t-il en compte les besoins, voire associe-t-il, les publics vulnérables et si oui le(s)quel(s) (seniors, enfants, personnes à mobilité réduite, minorités de genre, population précaire, etc..) et de quelle façon ?

Le module Regular Trips vise à améliorer l’accessibilité des mobilités tout public et ceux éloignés de l’offre classique de transport : seniors, enfants, personnes en situation de précarité ou sans permis, habitants de zones peu desservies ou ayant des difficultés à se faire véhiculer. En facilitant la mise en relation pour des trajets réguliers (travail, loisirs, activités sociales), il favorise leur inclusion. Le développement du module s’appuie sur des échanges avec des associations, collectivités et entreprises afin d’adapter les fonctionnalités aux besoins spécifiques : horaires flexibles, rôles conducteurs/passagers ajustables, interface simple et accessible (sans téléchargement, responsive mobile). L’accès à l’outil est pris en charge par la structure utilisatrice (avec un tarif adapté à sa taille et son statut), garantissant une gratuité d’usage pour les bénéficiaires finaux.

Votre commun est-il susceptible de changer les comportements d’acteurs ou d’individus ?

Oui, le module Regular Trips encourage un changement de comportement en faveur d’une mobilité partagée, plus sobre et plus solidaire. L’objectif est de pouvoir mutualiser les déplacements réguliers tout en s’organisant fluidement entre membres. Cela requiert un changement de comportement que cela soit pour les membres d’associations, les habitants d’un territoire ou entre collègues. Cet outil favorise une prise de conscience collective autour de la mutualisation des trajets et de l’usage raisonné de la voiture individuelle, tout en créant du lien social.

Méthode d’évaluation de l’impact social (indicateurs, collecte, traitement des données) du commun :

L’impact social sera évalué par des indicateurs quantitatifs (nombre d’utilisateurs, nombre de trajets partagés, taux de remplissage moyen, fréquence d’utilisation, taux de récurrence, nombre d’organisations utilisatrices) via notre outil de suivi Metabase. Des retours qualitatifs seront recueillis par enquêtes et entretiens. Nous metterons en pratique la méthodologie suggérée pour mesurer les changements de comportements sur le long terme et l’amélioration de l’accessibilité.

Décrire les externalités négatives possibles du commun et les pistes pour y remédier.

Effet rebond : certains utilisateurs pourraient être incités à se déplacer davantage. Report modal : les utilisateurs de moyens de transports à plus faibles émissions (bus, vélo, train, etc.) pourraient reporter leur déplacement sur du covoiturage

S’il existe, ajoutez un lien vers l’espace de documentation ou la gare d’aiguillage de la communauté du commun :

https://caroster.io/rejoindre-la-communaute

Comment un nouveau membre de la communauté peut-il contribuer au projet ? Il y a-t-il un processus d’accueil ?

Le projet a été pensé pour être réutilisé en toute autonomie donc mis à disposition au maximum de doc technique github (le projet nous survivra) Le développement de fonctionnalités et résolution de bugs se font via GitLab, avec un guide de contribution disponible ici : https://github.com/octree-gva/caroster/blob/main/CONTRIBUTING.md Il est également possible de contribuer à la traduction de l’application de manière simple et guidée : https://octreegva.notion.site/Translating-the-Caroster-app-as-a-contributor-13612ef1253c8021abb0fcb2512fe8fe Il est possible d’échanger avec la communauté sur le canal public du projet : https://matrix.to/#/#caroster-general:matrix.octr.ee Nous avons également une roadmap publique participative où les contributeurs peuvent suggérer des améliorations : https://feedback.caroster.io/ Enfin, il est possible de soutenir financièrement le projet ou de suivre son budget de manière transparente via : https://opencollective.com/caroster#category-CONTRIBUTE

Décrivez la genèse de la communauté (sous quelle impulsion, depuis quand… ?)

Besoin personnel du fondateur, Xavier : difficultés à s’organiser avec son association sportive pour les déplacements de leurs entrainements et compétitions. Il n'y avait pas de solutions répondant à cette problématique. Lancement du projet Caroster en 2020 et sans communication le projet à grandi jusqu’à atteindre aujourd’hui 8000 utilisateurs, 5000 événements (avec au moins 2 trajets et 4 passagers), et 30 000 trajets. La communauté s’est construite au fur et à mesure des échanges et des contacts qui sont venus à nous et la documentation mise à disposition.

Préciser le nombre de contributeurs actifs et le nombre d’utilisateurs :

Les contributeurs actifs sont les membres d’Octree et nous avons eu un seul contributeur actif. Les autres contributeurs sont ponctuels et plus rares pour le moment. 8000 utilisateurs depuis 2020, 3400 utilisateurs sur les 12 derniers mois.

Il y a-t-il des moyens mis en œuvre pour animer la communauté et si oui lesquels ?

Des newsletters permettent de partager l’avancement du projet, les réflexions autour du projet, d’apporter de la transparence en exposant nos réussites et nos difficultés mais aussi partager les nouvelles fonctionnalités et les appels à contribution. Nous rédigons des articles de blog et posts pour les réseaux sociaux pour valoriser les usages, faire connaitre le projet, aider à l’utilisation de l’outil et diffuser la culture du commun. Nous avons également le canal de discussion Matrix pour échanger librement et nous gérons les feedbacks régulièrement avec la roadmap publique en répondant aux membres et en priorisant leur demande. Nous utilisons Open Collective pour la transparence financière et partager aussi les avancements du projet.

La communauté est-elle en croissance, stabilisation ou décroissance ? Si volonté de croissance, quel est le plan de développement de la communauté ?

La communauté est en croissance exponentielle, notamment en termes d’événements créés et de nombre d’utilisateurs depuis le lancement. Notre volonté principale est de répondre à la base des demandes de fonctionnalités utilisateurs et de mettre en place une réelle gouvernance partagée car le projet est toujours considéré comme en phase de MVP. Nous avons une base d’utilisateurs actifs et assez solide et des besoins utilisateurs bien présents. Les organisations viennent naturellement vers nous (sans aller les chercher), ce qui montre que le besoin est réel et partagé (concernant la gestion des trajets réguliers). Notre plan est donc avant tout de continuer à construire et développer ensemble avec la communauté en intelligence collective, pour renforcer l’adoption de la plateforme et sa pérénnité.

Il y a-t-il des communs proches et/ou des coopérations avec les communautés de ces derniers ? Si oui, nommez-les et décrivez l’état des tentatives de connexion.

Kidimoov (https://kidimoov.org/) : association centrée sur la mobilité des enfants pour les activités extrascolaires. Nous sommes en contact pour créer des synergies : Kidimoov nous apporte la connaissance des problématiques terrains et nous souhaitons fournir une partie de la base technologique pour l’organisation des déplacements intégrant ces problématiques. Mobilizon (https://keskonfai.fr/) : Contact pour l’intéropérabilité de nos services. Mettre en avant les événements sur Caroster et proposer Caroster pour les événements de la communauté Mobilizon pour leur proposer une solution de mobilité partagée. Cartes (https://cartes.app/a-propos) : Commun numérique comme alternative aux maps des GAFAM. Contact et suivi du projet pour à l’avenir pouvoir intégrer cartes à Caroster (actuellement OpenStreetMap) car il permet des calculs d’itinéraires multimodal et peut enrichir notre approche de la mobilité.

Quelles sont les licences choisies pour protéger le commun dans ces différentes formes (logiciel, connaissance ou données) ?

GNU Affero General Public License v3.0

Le commun a t-il une structure juridique propre ?

Caroster n’a pas de structure juridique propre à ce jour. Il s’agit d’un produit développé par Octree, une Sàrl basée à Genève, coopérative en devenir. La création d’une structure dédiée pourrait être envisagée à terme.

Décrire la gouvernance du commun :

La gouvernance de Caroster est en cours de structuration. Les règles de contributions sont encadrées sur GitHub (https://github.com/octree-gva/caroster/blob/main/CONTRIBUTING.md), et les règles de participation sont définies dans un Code of Conduct (https://github.com/octree-gva/caroster/blob/main/CODE_OF_CONDUCT.md) visant à garantir un environnement inclusif, respectueux et collaboratif. La roadmap est publique et les utilisateurs peuvent proposer des évolutions via feedback.caroster.io. Nous travaillons à la mise en place d’un modèle de gouvernance partagée avec les organisations utilisatrices et les contributeurs, pour que les décisions autour de l’outil soient prises de manière plus collective et que la communauté ne soit pas uniquement consultée, mais pleinement actrice du projet.

Comment se manifeste la transparence de l’organisation ?

Principalement via notre roadmap stratégique publique, accessible à tous les utilisateurs via feedback.caroster.io. Elle permet de visualiser les priorités, les fonctionnalités en cours de développement et celles envisagées. Les membres de la communauté peuvent y proposer des idées, voter et commenter, ce qui alimente nos réflexions. Bien que les décisions stratégiques ne soient pas encore prises collectivement, nous travaillons à renforcer cette dimension. En parallèle, les contributions techniques sont ouvertes sur Gitlab.

Quelle est la stratégie pour la viabilité économique du commun ?

Le business modèle du projet repose sur un abonnement et une maintenance annuelle selon le type d’organisation et la taille de la structure. Les entreprises et les collectivités contribuent via un coût de mise en place initial, puis un abonnement annuel pour l’usage de l’outil. Les associations bénéficient d’un tarif adapté à leur taille. Des prestations de personnalisation ou de développement sur-mesure sont également proposées pour enrichir le module, tout en maintenant le produit en open-source et en permettant au reste de la communauté de bénéficier de nouvelles fonctionnalités financées. Chaque amélioration financée est mutualisée, documentée, et reversée au commun.

Le commun a-t-il une économie de service dérivée qui amène des financements ?

Oui, le commun s'appuie sur une économie de service : mise en place technique, personnalisation à la demande, accompagnement, maintenance, support, développements spécifiques, etc. Ces services financent le maintien et l’amélioration de l’outil.

Avez-vous pensé à un mode de répartition de la valeur auprès des contributeurs impliqués dans la vie du commun ?

Les contributions bénévoles sont valorisées sur Gitlab et dans nos newsletters actuellement. Nous réfléchissons à des mécanismes plus équitables pour reconnaître la valeur créée. L’objectif est d’encourager et de valoriser les apports dans la durée, qu’ils soient techniques, documentaires ou liés à la traduction du commun, tout en gardant une transparence des contributions.

Au vu des réponses aux précédentes rubriques, résumez l’état d’avancement du commun sur les différents axes et précisez ses principaux enjeux et points de vigilance pour son bon développement.

Caroster bénéficie d’une culture open source affirmée : le code est accessible publiquement, les contributions sont encadrées par une documentation claire. La plateforme dispose déjà d’une communauté active d’utilisateurs, alimentée par une base installée en croissance et des retours réguliers via une roadmap publique participative. La documentation technique est disponible, tout comme des ressources d’aide à l’utilisation, ce qui facilite l’appropriation du commun. Le projet est bien positionné sur les axes de ressources numériques ouvertes et de communauté d’usage. Il propose un service fonctionnel et documenté dont l’usage est déjà validé sur le terrain. Le principal enjeu reste la gouvernance : les décisions stratégiques sont encore centralisées. Même si des espaces de discussion existent, le commun doit aller plus loin pour partager réellement le pilotage avec les organisations et les contributeurs. Structurer cette gouvernance partagée est essentiel pour la suite.

Réalisation du projet de commun